Songe-Monde, l’horlogerie de l’esprit

Publié le 18 novembre 2013Mis à jour le 18 novembre 2013

Voilà, les DEH 7, c’est terminé. Du moins, pour la phase de conception car maintenant, les lectures des pairs vont commencer. Mon jeu de cette année s’appelle Songe-Monde, l’horlogerie de l’esprit et plonge les personnages dans un univers onirique. Pour une meilleure présentation du jeu, je vous propose les pitch, note d’intention, couverture et 4e de couverture.

PITCH

« Dans une Genève fantasmée des années 1910, vous interprétez des ouvriers remonteurs d’horloge pour la ville. Vous menez une vie ordinaire jusqu’au jour du 10e anniversaire de l’imposant chef d’œuvre horloger, fruit de l’imagination de Rolf Zwellinger. Rien ne présageait ce qui vous est arrivé et pourtant, vous avez été aspiré par l’horloge, découvrant ainsi un nouveau monde, une nouvelle dimension : le Songe-Monde, univers onirique, kitsch, loufoque peuplé par des individus rocambolesques et une flore chimérique. Allez-vous déjouer les pièges et prendre en main votre destinée pour parvenir à rejoindre le monde réel ? »

Songe-Monde, l’horlogerie de l’esprit, c’est :
+ Un univers créé par l’imaginaire d’une personne
+ Un background sous forme de boite à outils pour que chaque meneur puisse créer son propre environnement
+ Un système de jeu simple sans calcul
+ Un scénario à mi-chemin entre l’horreur gothique et le merveilleux
+ Un jeu que vous ne trouverez nulle part ailleurs

NOTE D’INTENTION

A la lecture des thèmes, j’ai tout de suite été séduit par la citation et la photo. Plusieurs idées sont venues mais j’ai finalement retenu celle de Songe-Monde car je voulais avant tout écrire un jeu à la fois plaisant à écrire mais aussi qui m’éloigne de mon univers habituel. J’ai alors laissé mon esprit vagabonder autour de sources d’inspiration qui m’évoquait ce thème.

J’ai choisi la photo comme thème. J’ai vu dans cette photo en abyme un portail. Un portail qui plonge des individus dans un monde imaginaire, loin de leur vision habituelle et loin des clichés. Un monde merveilleux de prime abord mais qui recèle de nombreux dangers. On voit sur la photo deux plans du même lieu mais à des époques différentes dont l’une m’évoquait plutôt le passé. C’est pourquoi j’ai décidé de placer l’histoire à une époque antérieure, au moment de l’explosion de l’horlogerie en Suisse et de basculer dans un monde presque intemporel. Afin de donner un peu de couleurs, j’ai décidé de jouer avec les mots « merveilleux » et « sacrifice de la raison » de la citation. On retrouve donc ces notions dans le Songe-Monde mais aussi dans les règles.

Influencé par l’univers de Tim Burton, notamment Big Fish et Sleepy Hollow, j’ai décidé de commencer par l’écriture du scénario, tout en élaborant parallèlement le système de jeu. Le Songe-Monde allait avoir ce côté à la fois merveilleux et horrifique, onirique et malveillant. Et surtout garder le côté décalé, propre à l’imaginaire d’un individu.

Car d’imaginaire, il en est question avec ce jeu. Plutôt que d’écrire un monde complet que chaque meneur s’approprierait par la suite, j’ai choisi de proposer une base et d’y ajouter une « boite à outils » servant de guide pour que le Songe-Monde puisse devenir une part de l’imagination de chaque meneur en herbe. Nous, rôlistes, sommes tous rêveur et quoi de mieux que de pouvoir façonner un univers selon notre propre imagination ?

Quand il a fallu trouver une mécanique simple pour simuler les actions dans le Songe-Monde, j’ai fait le parallèle avec le concept du jeu : l’horloge. J’ai donc opté pour le d12 avec plusieurs références à l’horlogerie. Je voulais un système simple, ludique avec une touche de narrativisme. Il n’y a donc aucun calcul à faire durant une partie, certaines actions se résolvant même par la narration. Les combats sont classés en trois catégories (physique, mental et social) et chaque confrontation peut aussi être conclue par un seul jet. L’ambiance et la narration primant sur le reste.

J’ignore encore si le jeu est jouable sur la durée. C’est un souhait évident de ma part, comme je le souligne en fin de scénario. J’espère simplement que vous saurez vous plonger dans ce monde à part où les arbres vous regardent, où les plantes vous parlent et où le danger n’est pas forcément là où l’on s’y attend le plus.

Pour finir, la lecture de ce jeu est réservée exclusivement aux futurs meneurs. J’espère que vous prendrez autant de plaisir à le lire que j’en ai eu à l’écrire.
Bonne lecture.

Quelques influences musicales :
+ Erdenstern (Into The Dark)
+ Sleepy Hollow (OST)
+ Gloomy Grim (Life?)
+ Cradle of Filth (Dusk…And Her Embrace)
+ Willy Stamati (Pointed Texture)

Quelques influences cinématographiques :
+ Big Fish (de Tim Burton)
+ Sleepy Hollow (de Tim Burton)
+ Alice in Wonderland (de Tim Burton)
+ Extracted (de Nir Paniry)
+ Un jour sans fin (d’Harold Ramis)